Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision conclut, à propos d’une émission humoristique de vidéoclips, qu’elle exigeait davantage de mises en garde

Ottawa, 3 juin 2013 - Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) publie aujourd’hui sa décision concernant un épisode de l’émission Cliptoman qui est diffusée à l’antenne de MusiquePlus. Le CCNR conclut qu’il n’y avait rien dans le contenu pour constituer une infraction à l’un des codes de radiodiffusion, mais que MusiquePlus aurait dû diffuser une mise en garde, en format tant audio que vidéo, en début d’émission et après chaque pause publicitaire.

Cliptoman invite des comédiens à faire des commentaires sur des vidéoclips. Une téléspectatrice s’est plainte que l’émission n’était rien d’autre qu’une série d’insultes à l’endroit des artistes. Elle a relevé une blague vulgaire qui lui a paru particulièrement inappropriée concernant Patrick Swayze, un acteur aujourd’hui décédé. Le CCNR a noté pour sa part que l’épisode en question renfermait du langage grossier et des blagues à caractère sexuel.

MusiquePlus a diffusé l’épisode litigieux le 7 novembre 2012 à 21 h. Il a présenté une seule mise en garde au début de l’émission, de surcroît uniquement en format vidéo, pour avertir les téléspectateurs que le contenu risquait d’offenser certains d’entre eux. Il n’y avait pas d’icône de classification.

Le Comité régional du Québec du CCNR, après avoir étudié la plainte, n’a constaté aucun problème dans le contenu de l’émission, les télédiffuseurs bénéficiant de toute la latitude voulue pour faire la critique ou se moquer des personnalités publiques. Cependant, bien que les commentaires à connotation sexuelle aient été relativement inoffensifs, le Conseil a mentionné que MusiquePlus devait s’assurer de restreindre cette émission à la plage des heures tardives en raison du langage grossier qu’on y emploie. Il a remarqué qu’il n’y avait pas lieu d’afficher d’icône de classification puisque Cliptoman est une émission d’un genre hybride, à la fois émission de causerie et de vidéoclips, et que ces deux genres sont exemptés de classification. Le Comité a néanmoins décelé une infraction à l’article 11 du Code de déontologie de l’Association canadienne des radiodiffuseurs dans le fait que MusiquePlus ait omis de répéter la mise en garde aux téléspectateurs à la fin de chaque pause publicitaire et qu’en outre, l’unique mise en garde ait figuré en format vidéo seulement.

Le CCNR a été créé en 1990 par les radiodiffuseurs privés du Canada pour veiller au respect des codes de normes qu’ils ont adoptés pour leur industrie. À l’heure actuelle, le CCNR se charge d’administrer sept codes concernant la déontologie, la représentation équitable, la violence, les nouvelles et l’indépendance journalistique. Quelque 760 stations de radio, services de radio par satellite, stations de télévision et services de télévision spécialisée et payante dans l’ensemble du Canada sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens vers les sites Web des membres et d'autres sites Web, ainsi que des renseignements pertinents sont affichés sur son site Web à www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente nationale du CCNR, Mme Andrée Noël, ou le directeur exécutif du CCNR, M. John MacNab.