Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision conclut qu’il y a eu infraction aux codes dans le reportage initial, mais conformité dans la rapidité à corriger l’erreur

Ottawa, le 7 avril 2016 - Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) publie aujourd’hui sa décision concernant un reportage présenté dans le cadre d’un bulletin de nouvelles de CTV Kitchener (CKCO-DT) concernant une enseignante accusée d’avoir tenu des propos déplacés à connotation sexuelle avec un élève de 16 ans. Le CCNR constate que le premier reportage renfermait une information erronée, mais que CTV Kitchener s’est aussitôt conformé aux codes de radiodiffusion en rectifiant les faits.

Deux versions du reportage sur le cas de l’enseignante ont été diffusées le 15 juillet 2015. La première, diffusée au bulletin de 18 heures, apprenait aux téléspectateurs que les accusations avaient été levées parce que la preuve était insuffisante. Le reportage renfermait des informations tirées d’un document de cour rédigé conjointement par l’accusée et la Couronne, lequel citait certains propos adressés à l’élève sur les médias sociaux. Le reportage ajoutait que le juge avait ordonné à l’enseignante de présenter sa démission. Dans la seconde version du récit présentée au bulletin de 23 h 30, la journaliste indique que l’enseignante a choisi elle-même de démissionner. Le lendemain 16 juillet, au bulletin de nouvelles de 18 h, le présentateur a reconnu qu’il y avait eu une erreur à propos de la démission de l’enseignante ; elle n’avait pas reçu l’ordre de démissionner, mais avait choisi de le faire de son propre chef.

La plainte a été adressée au CCNR par l’enseignante elle-même. Elle était préoccupée par la fausse information concernant sa démission diffusée au bulletin de nouvelles de 18 h le 15 juillet. Elle n’a pas été satisfaite par le fait que le radiodiffuseur donne la bonne information dans son bulletin suivant et reconnaisse son erreur dans son bulletin du lendemain ; elle estimait que, dans son ensemble, la couverture de son cas était empreinte de partialité et de sensationnalisme.

Le comité décideur anglophone du CCNR a examiné la plainte à la lumière des nouvelles dispositions du Code de déontologie de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) et du Code de déontologie de l’Association des services de nouvelles numériques et radiotélévisées du Canada (ASNNR). Le comité conclut que l’information diffusée sur la démission de l’enseignante, parce qu’elle était inexacte, a violé l’article 5 du Code de l’ACR et l’article 1 du Code de l’ASNNR, mais que CTV Kitchener s’est dûment conformé à l’article 7 du Code de l’ASNNR qui exige une rapide correction des erreurs. Le comité n’a pas observé d’autre problème dans la couverture accordée par la station, puisque l’affaire était assez importante pour justifier de faire la nouvelle et que tous les autres détails du reportage correspondaient aux faits.

Le CCNR a été créé en 1990 par les radiodiffuseurs privés du Canada pour veiller au respect des codes de normes qu’ils ont adoptés pour leur industrie. À l’heure actuelle, le CCNR se charge d’administrer sept codes concernant la déontologie, la représentation équitable, la violence, les nouvelles et l’indépendance journalistique. Quelque 900 stations de radio, services de radio par satellite, stations de télévision et services de télévision spécialisée et payante dans l’ensemble du Canada participent au Conseil.

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