Le contenu de la série « Power Rangers Wild Force » ne pose pas de problème, déclare le Conseil canadien des normes de la radiotélévision

Ottawa, le 15 janvier 2004 - Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) rendait publique aujourd’hui sa décision concernant la série Power Rangers Wild Force qui était diffusée à l’antenne de CTV le samedi matin de 11 h 30 à 12 h avant d’être retirée de l’horaire. Un plaignant a exprimé ses préoccupations quant au fait qu’on diffusait cette (quatrième) version de la série, malgré la décision que le CCNR a rendue en 1994 et dans laquelle il a statué que la série diffusée à l’origine, à savoir Mighty Morphin Power Rangers, renfermait trop de violence pour convenir à la programmation destinée aux enfants. Le Comité national de la télévision générale du CCNR en est venu à la conclusion que cette nouvelle série modifiée n’enfreint pas le Code concernant la violence de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR).

La série Power Rangers Wild Force se compose d’émissions qui présentent des scènes sur le vif mettant en vedette un groupe de jeunes qui ont la capacité de se transformer en superhéros pour combattre les forces du mal. Lorsqu’il a examiné la plainte, le CCNR a établi la comparaison entre la série initiale et la nouvelle version. Il a trouvé que les aspects qui ont fait l’objet de préoccupations dans la décision rendue en 1994, notamment la quantité de scènes de violence (dont certaines invitaient à l’imitation), le manque de conséquences physiques réalistes découlant des bagarres, l’absence de messages positifs sur le plan social et le fait que la violence n’avait aucun lien avec l’intrigue, ont largement été réglés dans la nouvelle série. Le Comité a fait les déclarations suivantes : " le niveau de violence a chuté de 50 % ou plus par rapport à la série de 1994 ", " il n’y a presque aucune scène de bagarre à caractère réel selon le Comité ", " la quasi-totalité des scènes de violence, que celles-ci soient réalistes ou du domaine du fantastique, entraîne des conséquences " et " on a mis nettement plus d’effort à définir le caractère de chaque ’Power Ranger’ en usant d’indicateurs dramatiques de leurs traits de caractère, et à faire en sorte que les conséquences des bagarres se rapportent à l’intrigue. " Le Comité en est venu à la conclusion qu’à la lumière du contenu qu’il avait sous la main, il ne voit pas de difficulté en ce qui concerne l’ensemble de la série.

Le Comité a également fait remarquer que chaque épisode de la nouvelle série a reçu la classification " G " (émission à l’intention d’un public général). Il a indiqué que " c’est mal comprendre le système de classification que d’affecter la classification " G ", ou encore une classification plus élevée, à une émission pour enfants dans le but, peut-être, d’aviser les auditoires qu’il risque d’y avoir du contenu qui pourrait s’avérer légèrement à la limite en ce qui concerne les enfants. " Il a fourni l’explication suivante à ce sujet :

certains prennent pour acquis que le système de classification se fonde sur une seule échelle qui monte en ligne droite du plancher au plafond, notamment de la classification " C " à la classification " 18+ ". C’est dire que pour ceux qui envisagent le système de cette façon, chaque barreau ascendant de l’échelle représente un niveau de précaution plus élevé du point de vue des gardiens de l’auditoire (c.-à-d. les parents).

Il s’agit d’une fausse impression. Il n’y a pas une seule échelle, mais bien deux échelles, ou grilles, ou barèmes des classifications. Ces deux échelles correspondent à deux genres distincts de programmation. La première se veut générale et englobe les émissions qui peuvent plaire à l’éventail des auditoires, les enfants y compris. La deuxième, quand à elle, vise précisément les enfants, qui selon la définition pertinente ici, sont des personnes ayant moins de 12 ans […]

L’essentiel c’est que les catégories C et C8 ne se situent pas au-dessous des catégories " G ", " PG ", " 14+ " et " 18+ "; elles se situent en effet au même niveau que " G ", " PG ", " 14+ " et " 18+ ". La question fondamentale se rapporte à la nature de l’émission. Si une émission est à l’intention des enfants, il n’y a que deux classifications possibles, à savoir " C " et " C8 ". Si une émission n’est pas à l’intention des enfants, seules les classifications " G ", " PG ", " 14+ " et " 18+ " sont possibles. Vues sous un autre angle, les émissions pour enfants ne peuvent pas s’accompagner d’une classification autre que " C " ou " C8 ", et les émissions qui n’ont pas été réalisées à l’intention des enfants et qui ne leur sont pas destinées ne peuvent pas s’accompagner de la classification " C " ou " C8 ". (trad.)

Les radiotélédiffuseurs privés canadiens ont arrêté des codes qui constituent les normes du secteur concernant l’emploi de stéréotypes sexuels, la présentation de violence et le traitement de questions à valeur morale, tels les droits de l’homme, sur les ondes, et ils s’attendent que leurs collègues les respectent. Ils se sont aussi dotés d’un organisme d’autoréglementation, le CCNR, qu’ils ont mandaté de veiller à l’administration de ces codes de responsabilité professionnelle. Le Conseil a par la suite été chargé de veiller également au respect du code de déontologie journalistique adopté par l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 500 stations de radio et de télévision et services spécialisés, d’un bout à l’autre du Canada, sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens vers les sites Web des membres et d’autres sites Web, ainsi que des renseignements pertinents sont affichés sur son site Web à www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente nationale du CCNR, Mme Andrée Noël, ou le directeur exécutif du CCNR, M. John MacNab.