Un injuste concours-canular enfreint le Code, selon le Conseil canadien des normes de la radiotélévision

Ottawa, le 26 mars 1999 — Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) a publié aujourd’hui sa décision concernant la diffusion du Larry and Willy Show aux ondes de CFOX-FM (Vancouver). Le Conseil a reçu une plainte au sujet d’un concours qui promettait un prix (d’excellents billets pour le spectacle de Bryan Adams) au premier participant à l’émission qui pourrait donner aux animateurs l’autre prénom de Bryan Adams. Après quelques « échecs » de la part des participants (lesquels avaient en effet donné la bonne réponse), il est devenu clair — alors que ce ne l’était pas au départ — que les animateurs ne cherchaient pas en réalité le véritable nom de l’artiste pop mais bien un nom qu’ils avaient inventé à la blague. La plainte provenait d’un participant à l’émission, celui-là même qui avait le premier donné la « bonne » réponse.

Le Conseil régional de la Colombie-Britannique a examiné cette plainte à la lumière de l’article « Concours et promotions par les stations de radio » du Code de déontologie et de l'Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR). Comme il s’agissait de la première fois que le CCNR avait l’occasion d’interpréter le sens de cet article, la décision du Conseil a établi les paramètres généraux de l’étude de plaintes sous cette bannière. Le Conseil était d’avis que l’article était écrit de façon à « suggérer qu’une notion de ‘franc jeu’ devrait également être comprise dans de tels concours ou de telles promotions ». Il a estimé que ce concours de « canular » enfreignait le Code à ce niveau. Le Conseil a affirmé qu’il « doutait peu que l’application de normes sociétales communes mènerait un individu impartial à conclure que le concours n’était [...] pas légitime aux yeux du consommateur/auditeur ».

[Le] Conseil note que ce n’est pas le fait que les animateurs aient choisi de mettre sur pied le concours en tant que canular qui est mis en cause. Ce qui est plutôt remis en question est le fait que le concours avait été conçu et présenté de façon trompeuse. Les participants à l’émission avaient des attentes légitimes qu’ils pourraient gagner le prix s’ils donnaient le premier la bonne réponse à une question relativement simple (tel qu’affirmé par le radiodiffuseur, [traduction] « Il est bien connu que le deuxième prénom [de Bryan Adams] est Guy, puisqu’il s’est produit sous ce nom pendant plusieurs années ici à Vancouver au début de sa carrière ».) Or le participant qui le premier a fourni la « bonne » réponse n’a pas reçu le prix. Le Conseil réitère que ce n’est pas parce que les animateurs recherchaient un nom inventé pour Bryan Adams qui a violé le Code, mais bien le fait que le concours ait été conçu et présenté de façon à faire croire que ceux-ci accorderaient un prix pour une certaine réponse, lorsqu’en réalité ils n’avaient pas du tout l’intention de le faire. Un tel concours contrevient aux notions généralement acceptées de justice et de franc jeu et ne peut, conséquemment, être considéré comme étant conforme aux exigences de l’article 11 du Code de déontologie de l’ACR.

Les radiodiffuseurs privés du Canada ont établi des normes pour l’industrie de radiodiffusion sous forme d’un code de déontologie, un code portant sur les stéréotypes sexuels et un code portant sur la violence à la télévision. Ils ont aussi créé le CCNR, qui est l’organisme d’auto réglementation ayant la responsabilité d’administrer ces codes, ainsi que le code des pratiques journalistiques de l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 430 stations de radio et de télévision de l’ensemble du Canada sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens avec les sites Web des membres et d’autres sites ainsi que l’information connexe sont accessibles sur le Web au www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec le président national du CCNR, Ron Cohen, au (###) ###-####.