Ottawa, le 16 décembre 1999 – Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) a publié aujourd’hui sa décision concernant un segment d’information sur les détecteurs de monoxyde de carbone (ou alarmes CO), diffusé par CTV dans le cadre de son bulletin d’information de fin de soirée. Un plaignant s’est plaint que le reportage était exagéré et alarmiste et [traduction] « tentait de détruire une industrie au complet ».
Le Conseil régional de l’Ontario a examiné la plainte à la lumière des Code de déontologie de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) et de l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Le Conseil n’a pas trouvé que le reportage contrevenait aux normes de radiotélédiffusion mais en fut suffisamment mal à l’aise pour dire qu’il s’agissait là « d’un exemple de journalisme à la limite de l’acceptable ». Le Conseil a affirmé que :
D’une part, le Conseil ne trouve pas que le reportage était irréprochablement exact, ce qui aurait dû être le cas. L’inclusion de locutions déclaratives telles [traduction] « observé par le bureau ontarien de prévention des incendies » en est un bon exemple. Que le professeur de Seneca qui a effectué le test travaille également pour le bureau ontarien de prévention des incendies est loin de suffire à appuyer l’affirmation que le bureau en question se penchait officiellement sur le dossier, ce qui est précisément ce que sousentend le reportage. Cette phrase fut sans doute incluse afin de conférer une certaine crédibilité à la nouvelle lorsque, sur ce point le Conseil est incertain quant au mérite de cette conclusion.
De même, le Conseil remet en question la pertinence de l’utilisation de la locution [traduction] « des semaines de tests », qui sous-tend une certaine fiabilité scientifique, pour décrire cette soi-disant « nouvelle étude », dont les résultats étaient présentés par CTV. Le Conseil note que dans CFRN-TV au sujet de Eyewitness News (Décision du CCNR 96/97-0149, le 16 décembre 1997), un cas semblable mais sans rapport avec le cas présent puisqu’il portait sur les dangers potentiels des parc intérieurs de restaurants à service rapide de la région d’Edmonton, le Conseil régional des Prairies n’a pas trouvé que le reportage était sensationnaliste dans la mesure où le télédiffuseur reconnaissait d’emblée la nature peu scientifique des tests effectués [...]
Aucune description ou énoncé relativement à la méthodologie du testing ne furent fournis à l’auditoire de CTV dans le cadre de ce reportage. On ne fournit aux téléspectateurs aucun renseignement concret sur la nature du testing qui aurait pu aider les téléspectateurs à juger de l’impeccabilité du reportage. Voilà qui distingue le cas présent de celui de CFRN, dans lequel l’auditoire d’Edmonton était informé de la nature relativement peu scientifique de l’étude. Il s’agit là d’une forme légitime de démenti qui permet à un auditoire intelligent de tirer ses propres conclusions en fonction de renseignements fournis; au contraire, les téléspectateurs de CTV n’ont pas eu cette occasion.
Les radiodiffuseurs privés du Canada ont établi des normes pour l’industrie de la radiodiffusion sous forme d’un code de déontologie, d’un code portant sur les stéréotypes sexuels et d’un code portant sur la violence à la télévision et auxquels les membres doivent souscrire. Ils ont aussi créé le CCNR, qui est l’organisme d’autoréglementation ayant la responsabilité d’administrer ces codes, ainsi que le code des pratiques journalistiques de l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT), créé en 1970. Plus de 430 stations de radio et de télévision à travers le Canada sont membres du Conseil.
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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les hyperliens avec les sites Web des membres et d’autres sites ainsi que l’information connexe sont accessibles dans le Web au www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec le président national du CCNR, Ron Cohen, au (###) ###-####.